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L’HISTOIRE DE LA FORMATION A DISTANCE AU QUÉBEC

Depuis son émergence dans le secteur de l’éducation en 1946, la formation à distance s’est imposée dans l’offre de formation. Elle répond à des besoins formulés par la société québécoise liés à la mondialisation. Tous les acteurs s’y intéressent, institutionnels ou privés. 
Ainsi, quels sont les acteurs et les grandes étapes de l’histoire de la formation à distance au Québec ?

Dans une volonté de collaboration, les 3 organismes dédiés à la formation à distance au Québec (SOFAD, Cégep@distance et TéléUniversité) ont créé le CLIFAD – Comité de liaison en formation à distance – en 1994. Ses missions étaient de promouvoir la formation à distance, de la développer et de la rendre accessible. Pour répondre à un besoin d’élargir les acteurs, il devient en mai 2004 le Comité de liaison interordres en formation à distance et inclut désormais des organismes entièrement ou partiellement engagés dans l’offre de formation à distance. 
Le CLIFAD a établi que la formation à distance est « une formation individualisée qui permet à un élève d’apprendre par lui-même, à son rythme, avec des contraintes minimales d’horaire et de déplacement, à l’aide de matériel didactique et le soutien à distance de personnes-ressources. La formation à distance peut être diffusée par différents médias : documents imprimés, cédéroms, cassettes audio et vidéo, acheminés par la poste, Internet, cours télévisés, ou une combinaison de ces moyens ».

La formation à distance est apparue au niveau mondial au 19e siècle, d’abord sous forme de cours par correspondance (1840 à 1920) puis grâce à la radiodiffusion (première autorisation accordée à une radio éducative aux États-Unis en 1921). 
Au Québec, la radiodiffusion est apparue avec Radio-Collège, une série d’émissions éducatives créée par la Société Radio-Canada en 1941. Ensuite l’avènement se fait en 1946 avec l’apparition de l’industrialisation. C’est à cette époque qu’est créé l’Office des cours par correspondance. 
Les années 60 ont marqué un tournant avec la démocratisation de l’enseignement et la volonté de favoriser l’accessibilité à la formation à distance qui prend forme sous le nom de projet TEVEC. Cela consistera à utiliser la télévision comme moyen de formation. 
C’est dans les années 70 que les universités s’emparent réellement de la formation à distance. D’une part, c’est l’avènement des universités dites « ouvertes » qui permettent d’enseigner à distance à travers le monde ; d’autre part, c’est la création de la Télé-Université (Téluq) en 1972 qui facilite l’accès à l’apprentissage aux régions éloignées et aux élèves ne pouvant se déplacer. La Téluq et l’UQAM (Université du Québec à Montréal) réunies représentent la plus grande université bimodale francophone en proposant formation en présentiel sur le campus et formation à distance. 
Dans les années 1990, des centres sont créés au secondaire et au collégial. Un nouvel organisme central est créé au secondaire – la SOFAD (Société de formation à distance des commissions scolaires du Québec) ; et le Cégep@distance voit le jour – appelé Centre collégial de formation à distance jusqu’en 2002 – dont la mission est de rendre accessible une formation de qualité, de concevoir et développer le matériel requis pour l’enseignement et de réaliser des projets expérimentaux. 
À l’heure actuelle, ce mode de formation connaît un véritable succès dans le monde entier et au Québec le nombre d’inscriptions ne cesse d’augmenter depuis 1995.

On peut en conclure que la formation à distance a su évoluer au fil du temps en fonction des besoins économiques, politiques, et ceux de l’éducation. Le potentiel de développement ne fait aucun doute si les acteurs continuent à s’interroger sur les facteurs-clés de succès.

Caroline Irrmann, rédactrice web

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