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FREINS AU MOBILE LEARNING

Le téléphone mobile est désormais l’écran le plus utilisé dans le monde avec 4.9 milliards d’utilisateurs en 2018 (source Statista). Les téléphones mobiles ont pris tant d’importance dans nos activités quotidiennes qu’il nous paraîtrait impensable de ne pas les consulter durant une journée. Loin de son objectif premier qui était de passer des appels, il est désormais utilisé pour de nombreuses activités personnelles et professionnelles. Il n’est donc pas surprenant que les organismes (entreprises, universités, etc.) intègrent de plus en plus les mobiles dans leurs programmes de formation et d’éducation, c’est ce que l’on appelle le m-learning. Intéressons-nous aux freins mentionnés pour ce type de formation en ligne.

Pour rappel, le m-learning – ou apprentissage mobile – est la diffusion de supports de formation sur un appareil mobile (téléphone mobile ou tablette). Cela peut prendre diverses formes : texte, vidéo, fichier audio, etc. Grâce à ce mode de formation à distance, il est possible de « multiplier les opportunités de temps, de localisation, d’accessibilité et de contexte d’apprentissage » (John-Harmen Valk et al.).

 

Le m-learning en est encore à ses débuts et certains freins pédagogiques et technologiques sont identifiés par les utilisateurs :

  • Taille de l’écran: le contenu développé doit s’adapter aux différentes tailles d’écran. Les outils de création s’améliorent pour proposer du contenu responsive, néanmoins tout contenu ne peut être adapté à la lecture sur mobile.
  • Sécurité : la sécurité des appareils, des contenus et des espaces de travail personnel est un sujet récurrent. Les technologies, les protocoles et les politiques qui assurent la sécurité des applications en réseau doivent être améliorés et ajustés pour tenir compte des nouvelles utilisations et exigences du m-learning.
  • L’atteinte à la vie privée: c’est une autre réticence exprimée, des personnes malveillantes pourraient utiliser le mobile à des fins de diffamation.
  • Les difficultés de connexion: les problèmes relatifs à la connexion notamment le débit fourni par les opérateurs, les problèmes de mise à niveau du parc informatique au niveau des universités tels que la connexion sans fil aux réseaux locaux, l’accès personnalisé aux espaces numériques, etc.
  • La fragmentation de l’apprentissage: cela exige de la concentration et de la réflexion, mais l’apprenant peut être distrait lorsqu’il marche dans la rue ou s’il se trouve dans les transports. L’apprentissage peut être fragmenté, il est donc important de concevoir des applications tenant compte de cette contrainte.

 

Au vu de ces freins, des arguments devront être valorisés pour convaincre une entreprise de réaliser un projet de mobile learning en entreprise : insister sur l’importance de la mobilité (nouveaux usages, omniprésence des écrans, etc.) ; la co-construction avec les collaborateurs ; et l’animation de la communauté d’apprenants.

Le développement du mobile learning ne semble pas être ralenti par les freins mentionnés et il représente un intérêt en termes d’apprentissage. Et même s’il n’est pas envisageable à ce jour de remplacer le eLearning par le m-learning, le développement des tablettes tactiles et de contenus adaptés pourrait changer la donne dans les prochaines années.

Caroline Irrmann, rédactrice web

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