Peu connue il y a quelques années, la classe virtuelle est désormais un incontournable dans le secteur du eLearning. De nos jours, la majorité des cours en ligne propose une partie à réaliser à distance en temps réel. La place des activités synchrones et asynchrones doit être bien étudiée dans un dispositif de formation à distance. À juste titre, l’utilisation de la classe virtuelle génère un intérêt grandissant pour développer des interactions synchrones.
Intéressons-nous aux spécificités de la classe virtuelle, ses avantages, mais surtout sa complémentarité avec l’eLearning.

Qu’est ce que la classe virtuelle ?

La classe virtuelle, appelée également webinaire, est un modèle de formation synchrone où l’apprenant est sur son ordinateur ou son téléphone mobile et suit un module de formation en ligne mené par un formateur. Elle permet à des personnes d’échanger en temps réel en utilisant l’image, le son et le texte. Souvent appelée visioconférence, c’est une modalité collective durant laquelle d’autres apprenants peuvent interagir : ils peuvent se voir, communiquer de vive voix ou par clavardage, partager des fichiers et travailler en sous-groupes.
Les organismes de formation privés et les acteurs du monde de l’éducation sont les principaux intéressés, mais les administrations et les entreprises commencent à solliciter ce type de formation.
Ne pas confondre l’eLearning qui est un mode de formation asynchrone (qui peut donc être suivi quand l’apprenant le souhaite) et pour lequel aucun formateur n’est présent avec la classe virtuelle.

Les avantages de la classe virtuelle

On recense plusieurs arguments en faveur des classes virtuelles, voici les principaux :

• Meilleure assimilation des connaissances: le respect du temps de concentration d’un individu y concourt fortement.
• Autonomie et motivation: accompagner les apprenants via un tutorat en classe virtuelle tout au long d’un parcours de formation en présentiel et/ou eLearning asynchrone permet de les rendre plus autonomes et de les motiver.
• Réduction du sentiment d’isolement et création d’un sentiment d’appartenance: cela permet de « créer de la présence à distance » ce qui réduit le sentiment d’isolement, responsable de la plupart des abandons en formation à distance.
• Interactions et participation plus importantes: les étudiants questionnent plus le formateur, demandent des précisions, des reformulations, des exemples. Le flux de parole est continu et il y a moins de pauses. Le clavardage permet des échanges simultanés.
• Structuration du temps: les apprenants sollicitent des rendez-vous fixes qui donnent des repères temporels et structurent le rythme de travail.

Au vu de ces points forts, il est légitime de se questionner sur l’intérêt de la complémentarité des formations synchrone et asynchrone. La classe virtuelle est un bon moyen de réintroduire le présentiel au eLearning qui souvent manque d’échange avec des personnes physiques. On constate d’ailleurs que la plupart de formateurs mixent la classe virtuelle avec d’autres modes pédagogiques tels que le présentiel ou des modules eLearning asynchrones.

Pour conclure, la classe virtuelle est l’adaptation aux besoins exprimés des entreprises, à savoir un besoin de former à grande échelle, souvent à l’international, rapidement et à moindre coût.
Alors qu’on reproche souvent aux modules eLearning d’être peu engageants, l’alliance des différentes modalités est un atout considérable, car ils se complètent parfaitement.

Caroline Irrmann, rédactrice web